Curiosité

Qu’est ce que la zététique ? – Le Précepteur

Une petite vidéo / podcast en attendant que je reprenne le temps de la plume.

Une excellente vidéo en terme de contenu mais qui mérite de l’effort pour s’y attarder, format un peu long et dense mais très intéressant.

Mûrir ou pourrir

Pourquoi certains fruits continuent de mûrir alors que d’autres pourrissent ?
Qu’est-ce qui fait que des fruits pourrissent alors que d’autres ne bougent pas trop ?

Les fruits (et quelques fois les légumes), sont classés de plusieurs manières.
Dans le cas du mûrissement, on dit qu’ils sont :

  • Climactériques : qui continuent de mûrir après la cueillette
  • Non climactériques : qui ne continuent plus de mûrir après la cueillette
Tableau non exhaustif de fruits et légumes climactériques/non climactériques

De ce fait, certains fruits peuvent être achetés ou cueillis non mûrs et ils continueront de maturer chez vous ou sur les étales.
Et d’autres doivent impérativement être cueillis après leur mûrissement car ils dépendent de l’arbre pour atteindre leur plein potentiel gustatif.

Tous les fruits passent par 3 phases pendant leur développement :

  1. La croissance et la maturation : le fruit grossit jusqu’à sa maturité, c’est-à-dire jusqu’à avoir atteint sa taille et sa forme définitives
  2. Le mûrissement : le fruit se transforme et devient consommable (changement de couleur, de goût, d’odeur, de consistance, etc.).
  3. Le vieillissement (sénescence) : le fruit flétrit, se ramollit, et change de couleur.

Les fruits sont « vivants » dans le sens où, après avoir été détachés de l’arbre, les nombreuses cellules qui constituent les fruits fonctionnent encore et respirent (ils consomment de l’oxygène), il en est de même pour les légumes et les champignons.
Les fruits sont donc en quelque sorte sensibles à différents stimuli comme la lumière mais aussi des hormones (ce sont des molécules qui permettent de modifier le fonctionnement des organes bien plus loin dans le corps pour envoyer un signal et modifier certains choses, chez les plantes toutes les cellules sont capables de les créer).

Cette molécule qui permet la maturation chez les fruits et légumes climactériques s’appelle l’éthylène et est synthétisée pendant que le fruit pousse sur l’arbre mais est aussi produite en grande quantité quand le fruit est abîmé.


Les fruits et légumes climactériques

L’éthylène est naturellement produite par les fruits climactériques et déclenche des réactions en chaîne dans les cellules des fruits en activant ou non des gênes pour que différentes transformations se produisent.

  • L’amidon (un très gros sucre de stockage) est découpé en sucres plus petits qui donneront le goût sucré qu’on apprécie.
  • Des arômes sont créés.
  • Les acides du fruit sont transformés le rendant moins acide.
  • La couleur et la texture du fruit sont changées (le rendant plus rouge et plus mou en modifiant les parois des cellules).

Sur l’arbre, les fruits grandissent, stockent certains composés que l’arbre leur fourni jusqu’à un certain moment, puis se mettent à mûrir.

Dans la nature, l’objectif est que le fruit tombe par terre pour que les graines puissent être enterrées et donner de nouveaux arbres. Ou qu’ils soient mangés par des animaux qui dissémineront les graines en jetant ce qui n’est pas consommable ou par défécation.

À un certain stade de maturité, de toute manière, la liaison entre le fruit et l’arbre est modifiée et plus rien n’est transféré entre l’arbre et ses fruits prêts à mûrir.
Le but est donc de cueillir les fruits juste avant qu’ils mûrissent sur l’arbre pour éviter d’avoir des pertes et pour que les fruits résistent au transport et aux maladies (un fruit non mûrs est plus ferme, donc plus résistant et aussi moins sucré donc potentiellement moins intéressant pour des microorganismes) et seront plus facilement conservés et aussi plus longtemps (que ce soit pour les distributeurs ou chez vous).

Un fruit cueilli trop tôt ne mûrira pas correctement, qu’importe le mûrissement artificiel ou non fait après et c’est donc tout l’enjeu de savoir cueillir au bon moment.

Comme les fruits ne mûrissent pas tous à la même vitesse naturellement, il est difficile de n’avoir que des produits de qualités après coup.

De même, tous les fruits ne sont pas sensibles de la même manière à l’éthylène et ne produisent pas non plus les mêmes quantités d’éthylène d’un fruit à l’autre.

Certains fruits sont donc mûris dans des mûrisseries pour contrôler leur mûrissement et les expédier à la vente quand il sont bons.

Pour ralentir le mûrissement on peut jouer sur la température (plus c’est froid et plus les cellules sont ralenties), la quantité d’oxygène (un contenant avec peu d’oxygène et beaucoup de dioxyde de carbone empêche le fruit de respirer et donc de créer de l’éthylène) et la ventilation (plus les fruits sont serrés les uns les autres, plus ils vont se faire mûrir ensemble rapidement car l’éthylène n’agit pas directement de l’intérieur, il doit d’abord sortir du fruit pour re-rentrer).

Les fruits climactériques sont donc à conserver en-dehors du frigo de préférence pour les faire mûrir avant consommation jusqu’à un certain point en évitant qu’il ne se dégradent et pourrissent.

De manière générale, ces fruits/légumes se gardent plus longtemps que les fruits/légumes non climactériques à cause justement du fait qu’ils ne sont pas encore mûrs.

Voir aussi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fruit_climact%C3%A9rique


Les fruits et légumes non climactériques

Ces fruits, quant à eux, ne sont pas dépendants de l’éthylène pour mûrir et doivent donc être cueillis le plus tardivement possible pour être au top niveau gustativement parlant : la qualité au moment de la cueillette sera définitive.

Il faut donc les acheter mûrs.

Mais qui dit le plus tard, dit aussi plus de risque pendant les transports, le pourrissement, etc.

Il est même néfaste pour ces fruits d’être en contact avec des fruits qui libèrent de l’éthylène, plutôt que d’accélérer un mûrissement, ils se dégradent.
Il faut donc les séparer des fruits ou légumes climactériques.

De manière générale, s’ils ont été achetés mûrs il faudra les manger vite.


Le pourrissement

Un fruit très mûr n’est pas forcément pourri.

Le pourrissement correspond à l’étape ultime, il survient souvent après un mûrissement trop important.

Un fruit ou légume est vivant, il grandit, atteint son apogée puis vieilli et enfin meurt.

Un fruit ou légume peut être pourri de plusieurs manières mais il faut souvent qu’il soit abîmé, à cause d’un choc physique.

L’altération est physique (dégradation cellulaire des tissus) et/ou organoleptique (mauvais goûts, odeur désagréable).

Un fruit peut être très mûr (donc vieilli) mais ne pas pourrir, il se dégradera tout seul à cause du manque de tenue de ces cellules et finira de lui-même par se détériorer (en condition naturelle ça n’existe pas mais ça peut arriver dans un frigo).

Un fruit ou légume pourri est donc abîmé et contaminé par des bactéries ou des champignons naturellement présents sur sa peau et vont profiter de l’ouverture pour rentrer dans le fruit ou légume et manger ses minéraux et son sucre pour se développer, c’est notamment le cas des bananes qui, trop mûres ont de l’alcool dû à une fermentation alcoolique par des levures.

À ce moment, le fruit peut devenir impropre à la consommation.


En conclusion, la prochaine fois que vous irez faire des courses, ne choisissez pas forcément les fruits les plus mûrs et ne blâmez pas le fait que les nectarines ne sont pas mûres dans ce magasin, vous saurez dorénavant pourquoi !

OK Google, dis-moi comment tu fais pour tout savoir ? – Sans oser le demander

Un podcast que j’ai trouvé intéressant et très abordable !

Entre autres évoqués : comment Google est devenu numéro 1 en moteur de recherche et pourquoi tout n’est pas transparent chez Google ? (la réponse est surprenante !)

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/sans-oser-le-demander/comment-google-sait-il-tout-9596294

Créer du code facilement avec les IA ?

Je reste tout de même assez bluffé par ces nouvelles IA qui émergent avec leur capacité d’interaction en langage naturel.

Pour des projets pro et perso, j’ai dû coder quelques petits trucs qui, pour quelqu’un connaissant très bien la programmation, n’aurait certainement pas pris longtemps à faire, mais j’ai voulu tenter par moi-même et me suis aidé des IA pour ça.

Et étonnamment, ça marche très bien.

Il faut par contre être très précis sur ce qu’on veut, ne pas hésiter à détailler la procédure, quitte à la faire sur plusieurs échanges avec l’IA pour qu’elle comprenne le besoin.

Le code donné est fournit avec des explications et des commentaires dans le code, ce qui est vraiment appréciable.
Mais le code donné n’est pas clé en main, il faut tout de même l’adapter à nos besoins, mais pour ça, l’IA nous aiguille sur les parties à modifier et, au pire, on peut lui demander de nous aider davantage.

On peut aussi demander des explications sur les fonctions ou demander une alternative.

On peut faire modifier à la volée un code pour l’adapter ou demander de trouver une erreur.

Oui bon, l’informatique ça reste bête et méchant, c’est de la logique pure où il suffit de savoir lire me diront certains, il y a le risque que le code écrit soit dégueulasse ou blindé de failles de sécurité…

Oui, non, je ne sais pas.

Pour mon cas, je n’avais pas à me soucier de ça mais ça doit rester des problématiques à garder en tête.

Je n’avais pas non plus à me soucier à transmettre des données sensibles, mais là aussi il faut savoir rester assez vague dans le contenu mais en même temps assez précis sur la demande.

Par exemple :

« Je veux qu’une variable A soit en interaction avec un champs de recherche 1 et qu’une variable B soit pris en compte lors d’un clic sur un bouton 2 » etc.

Le fait que n’importe qui puisse demander de « manière naturelle » avec des mots ouvre énormément de possibilité, mais la contre-partie est qu’il faut être le plus exact possible et le plus clair !
(Peut-être que ça re-motivera de nombreuses personnes à écrire correctement ?)

Ces IA restent des chatbots pas vraiment intelligents qui ont tendance à recracher des suites de codes ou de mots qu’ils ont déjà vu ailleurs mais ça évolue mine de rien.
Cependant, il faut toujours prendre des pincettes avec les informations qu’ils donnent.

Comment lire les « Valeurs nutritionnelles » d’un aliment, ce qu’il se cache derrière et pourquoi ce n’est pas remplaçable

Obligatoires sur les produits transformés, les informations nutritionnelles permettent de refléter la qualité de l’aliment.

Ce n’est pas une liste d’ingrédients et ne la remplace pas, mais la complète d’une certaine manière.

La liste d’ingrédients est également obligatoire et indique par ordre d’importance décroissante les ingrédients (de celui qu’on retrouve le plus à celui le moins présent dans la préparation, en indiquant par des valeurs en pourcentage ceux présents sur le visuel ou indiqués sur l’emballage) avec la mise en évidence des produits allergènes.
Cette liste peut être très utile pour comparer 2 produits qui se ressemblent : si le premier produit contient des fruits en 1er ingrédient et l’autre du sucre, vous saurez que le 1er est meilleur.

Pour aller plus loin :
https://www.economie.gouv.fr/particuliers/denrees-alimentaires-regles-etiquetage

Les valeurs nutritionnelles, quant à elles, servent à renseigner le consommateur sur la composition qualitative de l’aliment.

Le format type obligatoire est celui-ci :

Tableau type obligatoire à renseigner par le fabricant
Source de l’image

Il est rare que d’autres éléments figurent dessus.
Ça peut être le cas dans certains produits où on justifie certaines allégations nutritionnelles comme « riche en fer », « contribue à un métabolisme normal », etc. en indiquant certains minéraux ou vitamines en plus (mais qui n’en font pas forcément de bons produits pour la santé dans leur ensemble).

De premier abord, il peut faire peur et soyons francs, il n’est pas très sexy et mériterait un meilleur visuel.
Mais il est en réalité assez simple à lire et fournit beaucoup d’informations importantes quand on comprend ce qu’il y a derrière.
Il y a, selon moi, un manque d’informations sur ce genre de choses, ce n’est pas parce que c’est marqué que tout le monde est censé savoir ce que c’est.
Oui, l’information est trouvable sur le Net, mais pas toujours de manière simple.

C’est un tableau neutre et obligatoire, il permet de se détacher du packaging très tape-à-l’œil (avec de belles couleurs et images suggérant des vertus bien-être ou autre) et du fameux Nurti-Score (voir plus loin).

Il est parfois complété avec des %AQR, ANC, AJR etc.
Ces acronymes sont des « normes » qui indiquent comment cet aliment couvre les besoins sur les nutriments indiqués pour une personne avec un besoin énergétique de 2000 kcal.

Bien souvent, sur les sites que j’ai pu lire, les informations ne sont pas très claires et les explications en Nutrition… presque inexistantes.
Je vais essayer, sans trop rentrer dans le détail, de vous expliquer (et en mettant des liens pour ceux qui souhaitent creuser) ce qui se cache vraiment derrière ces noms et nombres.
On appellera « aliment brut » les aliments dans leur état originel (un fruit récolté, par exemple) pour éviter l’appellation « naturel » qui porte souvent à confusion.

La nutrition n’est pas une science exacte, elle s’actualise en fonction des connaissances, mais il faut tout de même constater que le plus gros problème lié à l’alimentation (de nos jours en France) reste la sur-alimentation et la sédentarité.
Parfois, on ne connaît pas encore les mécanismes sous-jacents à certaines pratiques alimentaires malgré qu’on voit qu’il peut y avoir des relations (corrélation n’est pas causalité, tant qu’on n’arrive pas à montrer le lien direct, on le suppose).

D’autres facteurs à plus larges échelles ont également un impact, comme le fait d’avoir eu des grands-parents ayant connu une période de disette (facteur épigénétique), avoir été allaité bébé (facteur microbien et microbiote), avoir eu une bonne alimentation durant les premières années de vie, l’impact sociétal des grandes distributions dans le choix des produits présentés en rayon et leur impact sur le marché local, de nombreux facteurs socio-économiques (comme le prix du produit et le budget alloué) etc.

Enfin, n’oublions pas que le choix dans la nourriture est un luxe et que de nombreuses personnes n’ont pas accès à suffisamment de nourriture dans le monde actuellement, là où d’autres sur-consomment et que, paradoxalement, les aliments les plus énergétiques, sont les moins chers (junk-food) mais aussi les moins sains.

Cet article étant assez long et dense, la suite est visible par le lien ci-dessous pour ne pas gêner le déroulement du reste de la page pour les personnes non intéressées.

(suite…)