Une question qui me trottait depuis un moment en tête et dont j’espère avoir une réponse assez globale.
Notre attirance par le sucre ne date pas du siècle dernier et de loin ! Et non, il ne vient pas de notre sur-consommation en produits sucrés.
En effet, il y a environ 65 millions d’années sont apparus les premiers arbres à fruits, appelés Angiospermes (littéralement, « graines enfermées ») ainsi que les mammifères. Leur évolution au cours des siècles a amené les 2 clades à co-évoluer, l’un et l’autre vivant de paire et s’aidant mutuellement : les fruits nourrissant les animaux et les animaux disséminant les graines contenus dans les fruits pour une meilleure colonisation des plantes à fruit.
Ceci date, et pourtant l’Homme dans son régime a gardé la consommation de fruit et s’est diversifié par la suite en s’adaptant aux périodes où la disponibilité en fruits étaient rare par rapport aux graines ou aux viandes.
Cette co-évolution a permis la sélection de certains gènes et donc de récepteur gustatif, utiles pour la reconnaissance de fruits riches en sucre et donc en énergie.
(en sachant que les 2 voies principales d’apport d’énergie sont le sucre et le gras, dont les 2 voies on la même finalité qu’est la création d’énergie et peuvent se stocker).
On retrouve encore cette attirance pour le sucre chez les bébés qui, lors d’une consommation de sucre, montre un réflexe au niveau du visage d’un certains plaisir appelé « Réflexe gusto-facial » non retrouvé pour les autres saveurs qui doivent être apprises.
Son rôle a été et sert sans doute encore à la défense de l’organisme contre d’éventuels poisons, mais aussi à « calculer » de manière non consciente la teneur en sucre d’un aliment et donc son apport en énergie.