À la radio j’entends pas mal d’interview et d’avis sur les récents événements et je dois avouer que la question a le mérite d’être posée !
Lorsque l’émotion due aux attentats qui a ébranlé la foi de nombreuses personnes sur leur sécurité sera estompée, quand les gens reprendront leurs habitudes, seront-ils encore Charlie ? Auront-ils encore quelques volontés à continuer à montrer leur unification, leur nationalisme (si ce n’est pour dire « patriotisme ») et leur volonté à briser les barrières de nos différences au nom de la laïcité et du reste de notre chère devise ?
Que deviendra-t-il de Charlie hebdo passé quelques mois, voire un an ?
En gros, n’est-ce pas l’émotion du moment qui a suscité cette vague d’émoi, amplifié par les médias et les réseaux sociaux ?
Je me pose la question car au fond, on reprend tous nos habitudes, qu’importe ce qui se passe et c’est bien ça le problème. Pourquoi nous battrons-nous pour une liberté que l’on a toujours eu et que l’on voit s’éroder au fur et à mesure sans sourcilier ?
Ne nous dirons-nous pas que finalement, la liberté d’expression a des limites et que certains ont tendance à les dépasser car protégé par la justice ?
Je termine par une citation connue de Desproges : « On peut rire de tout mais pas avec tout le monde (n’importe qui) ».
N’est-elle pas là cette fameuse limite ? Doit-on imposer notre façon de voir les choses aux autres car protégés d’une manière ou d’une autre ? (et pas seulement sur l’humour)
Et n’oublions pas, la France est un état laïque où chaque citoyen n’est pas obligatoirement athée…