Curiosité

Les ruminants ne sont pas herbivores

Attention, cet article date de 7 ans, les informations peuvent ne plus être à jour...

J’avais publié cette anecdote sur Secouchermoinsbete.fr, mais bien qu’ayant été acceptée, elle n’a jamais été publiée, je l’ajoute ici en la détaillant :

Les Ruminants (par ex, la vache) ne sont pas herbivores bien que broutant. Ces animaux n’ont pas la capacité de dégrader la cellulose directement mais utilisent des bactéries pour extraire le sucre de la paroi végétale et fabriquer des protéines (biomasse bactérienne) qui sera avalée par l’animal.

Je détaille cette anecdote en essayant de ne pas vous perdre ! Si des explications vous échappent n’hésitez pas à poser la question dans les commentaires, la réponse pourra sûrement servir à d’autres :)

Les Ruminants (par ex, la vache) ne sont pas herbivores bien que broutant de l’herbe.

En effet, ces animaux n’ont pas la capacité de dégrader la Cellulose.

Avant tout, qu’est-ce-que la « Cellulose »

La « Cellulose » est le « sucre » des végétaux, des cellules, et constitue ce qu’on appelle la « paroi » des cellules (une sorte de protection autour des cellules pour les protéger, solidifier, donner de la structure, etc), c’est un sucre complexe qui fait partie de ce qu’on appelle les « Fibres alimentaires ».

Un « sucre complexe » est un enchaînement de « sucre simple ». Par définition le sucre de référence est le Glucose car c’est le plus abondant dans la nature et celui qui nous sert de référence (celui qu’on sent en bouche et qui est sucré).

Il existe une multitude de sucres, appelés « Oses » ou « Osides ». Il y a par exemple le Glucose, le Fructose (sucre des fruits), le Galactose (sucre du lait), le Mannose, etc.

Un schéma relativement simple pour expliquer ça (on ne va pas rentrer dans les détails) :

Schéma simples des sucres

Les Glucides sont le nom de la famille des sucres. Dans les Glucides complexes on peut donc ajouter la Cellulose (Glucose x 15 000). Notez le code couleur qui peut aider.

Chacun de ces sucres est transformé dans le corps de manière différente en empruntant des chemins différents et avoir des fonctionnalités différentes.

Le Glucose est le sucre qui nous sert de carburant (en plus des protéines et des lipides) celui qui va nous donner de l’énergie quand on en a besoin (à consommer avec modération) et le plus simple.

Chacun de ces sucres simples sont rarement libres naturellement et sont très souvent associés entre eux ou à d’autres molécules.
Lorsqu’au moins 2 de ces sucres sont associés ont parles de « sucres complexes ».

C’est, par exemple, le cas avec le Saccharose (le sucre alimentaire de table) qui est formé de seulement 2 sucres : le Glucose et le Fructose.
Ces 2 sucres sont associés entre eux par une liaison chimique (qui est naturelle hein) et qui permet donc de créer le Saccharose.

Mais ces sucres complexes peuvent aussi être un enchaînement du même sucre, c’est le cas de l’Amidon (le sucre des patates ou de la farine, qui est blanchâtre et poisseux et qui fait que ça colle) et la Cellulose qui est constitué exclusivement de Glucose avec un nombre relativement grand de Glucose (de 15 à 15000 !). Du coup, plus il y en aura et plus on le verra à notre échelle (point de vue macroscopique, qui s’oppose donc au microscopique, c’est-à-dire qu’on n’a pas besoin de loupe ou de microscope pour le voir).
Le saviez-vous : le coton est de la cellulose pure !

En fonction de comment sont liées ces molécules on va avoir des propriétés physiques et chimiques différentes et donc des résistances physiques et chimiques différentes et on ne pourra pas séparer les petits sucres les uns des autres de la même manière.

Le but des plantes est de créer des réserves de sucres pour leur développement qui prendront le minimum de place (l’Amidon, par exemple), ou des structures de protection (la Cellulose).

Les animaux mangeant ces plantes vont donc essayer de casser ces grosses structures pour récupérer les sucres simples au niveau de l’intestin et se nourrir (donc nourrir TOUTES nos cellules) pour avoir de l’énergie.

Les Fibres

Par exemple, la Cellulose forme des chaînes de sucres parallèles entre elles qui permet de rester souple, comme des fils les uns à côté des autres.

Ces fils sont eux-mêmes constitués de sucres difficiles de séparer les uns des autres.

Image d'illustration de la celluose

On fait un zoom sur une feuille, qui est constituée de millions de cellules vivantes, chacune entourées d’une paroi (verte sur le schéma) qui est constituée de cellulose (entre autres) formant des fibres , elle-même constituée de plusieurs petites fibres formées de Cellulose et donc de Glucose assemblés les uns à côté des autres en chaîne.

Les enzymes, ces petits ciseaux presque vivants

Pour séparer les sucres les uns les autres, on doit utiliser des « petits ciseaux » appelés « enzymes » qui sont très spécifiques. Chacun de ces ciseaux ne peut pas couper n’importe quoi et il faut donc obligatoirement les avoir pour couper ce qu’on veut et où on veut.

Les ciseaux spécialisés pour couper la Cellulose sont appelés « Cellulase », le suffixe -ase est spécifique aux enzymes.
Pour couper le Saccharose en 2, il nous faut donc une « Saccharase ». Bref, vous avez compris le truc !

Ces enzymes sont produites dans nos cellules et en fonction des organes on ne retrouve pas les mêmes enzymes (le cœur n’a pas le même rôle que le foie ou le cerveau par exemple et ne produit donc pas les mêmes molécules pour assouvir leur besoins et leurs fonctions).

Il arrive qu’on n’ait pas ces ciseaux… C’est le cas pour couper les Fibres végétales.

L’Homme ne possède pas du tout ces enzymes, son ADN n’a pas le code pour les produire, c’est pour ça qu’on ne les digère pas, on ne peut pas les casser et elle passe le transit jusqu’à la cuvette… Quelle gâchis… ! Mais elles favorisent la digestion en modifiant la consistance des selles et ça passe mieux en captant l’eau :D

Elles augmentent la taille de ce qu’on avale, on arrive donc à satiété plus vite en manger moins de calories et éviter de stocker un surplus en graisse !

Pour nous, ce n’est pas un problème de ne pas digérer la Cellulose car notre alimentation est riche et variée et on n’a pas besoin de digérer de l’herbe pour avoir notre quota d’énergie (sous forme de sucre, de protéines ou de graisses) !

Les ruminants dans tout ça ?

Par contre, pour les vaches, c’est une autre histoire… Et pourtant, ces animaux n’ont pas non plus les ciseaux pour récupérer le Glucose… !

WTF ?! Elles mangent de l’herbe et ne la digère pas ?!

En réalité, cette cellulase est amenée par des bactéries présentes dans le Rumen (d’où ruminant) des vaches, qui est un peu le premier estomac de ces animaux. La vache doit donc ruminer pour que les bactéries fermentent la cellulose et ça peut être long ! Car la cellulose est très résistante !

À noter que tous les animaux mangeant de l’herbe ne sont pas ruminants : https://www.bestioles.ca/animaux/ruminants.html.

De ce fait, ce sont les bactéries qui se nourrissent de l’herbe pour vivre et se multiplier en fermentant !

Et la vache va donc avaler ces bactéries pour avoir droit à sa ration de protéines et créer du muscle ! C’est pour ça que même en ne mangeant que de l’herbe une vache (ou un bœuf) est musclée !

Les ruminants ne sont donc pas herbivores mais plutôt bactérivores !

Pra quem dúvida das formigas de correição, olha esse vídeo delas formando uma espécie de ponte com os próprios corpos… pra atacar um vespeiro. – Streamable – Le Hollandais Volant

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Mais WTF ! Des fourmis font un pont dans l’air (avec leur propre corps) pour atteindre un nid de guêpes et en voler les larves.

Source : Pra quem dúvida das formigas de correição, olha esse vídeo delas formando uma espécie de ponte com os próprios corpos… pra atacar um vespeiro. – Streamable – Le Hollandais Volant

 

La vache ! Impressionnant !

Depuis que j’ai lu Werber, je ne regarde plus les fourmis du même œil !

Les fourmis ont un savoir faire de fou, que ce soit en architecture, en élevage, en myciculture (http://passion-entomologie.fr/symbiose-fourmis-champignons/), code social et là, collaboration pour un but commun.

Pfiou !

J’ajoute 2 « petits » dossiers intéressants pour les plus curieux.ses :

Ep 25 L’Inexistence de Dieu – Raisonnement par Inférence | HygieneMentale

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Un titre accrocheur mais dont la démarche reste la même, celle de la pensée critique.

Cependant, cette vidéo a le mérite de ne pas oublier que les textes anciens (dits « saints ») ne sont que les connaissances de l’époque à un instant T qui nous sont parvenus.

Je précise…

Ce serait la même chose si on se basait sur nos connaissances dites « scientifiques » d’il y a 300 ans. Rien que pour la biologie ou la biochimie, les articles scientifiques d’il y a 60 ans sont, pour certains, complètement dépassés et font sourire à l’heure actuelle, alors 300 ans… Et encore plus loin…

Il ne faut pas oublier que ce sont des suppositions, des hypothèses, énoncées à un instant T, avec les données de l’époque et les connaissances à cet instant.

Il ne faut pas non plus oublier que la diffusion des connaissances passe aussi par le support sur lequel on se base pour véhiculer l’information. Il y a 2000 ans ou plus, l’oral était privilégié car le papier était cher, rare, difficile à produire et tout le monde ne savait pas écrire.

Depuis l’invention de l’imprimerie, le livre a permis la multiplication du savoir qui a explosé et le support des connaissances a changé, il est plus simple actuellement de faire des connaissances écrites ou numériques et de les transmettre rapidement, à un coût raisonnable et en masse (ce qui pose aussi des problèmes mais a aussi de nombreux avantages sur lesquels je vous laisse réfléchir).

Les supports n’étant pas les mêmes, on sait qu’il y a eu des problèmes de traduction et de modifications de sens au fil des siècles pour adapter les mots et les idées (passage des différents support, pertes de connaissances dans le temps, modification oral de sens, traduction, etc).

Je trouve pertinent de ne pas oublier ce détail et de garder en tête que l’évolution des connaissances n’a jamais été aussi importante que durant ces derniers siècles, et ce, essentiellement pour cette question de support physique de la connaissance qui favorise leur dissémination, leur partage et leur actualisation ainsi que leur critique via de nombreuses contributions et remise en question vers ce qui semble être le plus vrai actuellement.

Je reste persuadé que les textes « saints » sont les prémices de la science de l’époque, car ils permettaient déjà de poser des hypothèses sur le monde (et ce, dans toutes les religions) et ce qui l’entoure d’un point de vue anthropocentriste (dont l’Homme est au centre, de notre point de vue direct donc, à travers nos yeux et nos coutumes, ce qui paraît le plus simple et le plus facile d’accès) avec les moyens limités pour prendre du recul et de la hauteur (dans tous les sens) de l’époque.

Cependant, il y a eu un schisme religieux à un moment qui a foutu le bordel en reniant les avancées, c’est tout.

À regarder jusqu’au bout, car il explique aussi, que la manie des scientifiques de mettre des chiffres de partout permet de se débarrasser de toute subjectivité.

Une autre vidéo du même auteur sur justement les calculs et les méthodes utilisées :

Très facile d’accès, je vous la recommande.

Phil Plait – Ne soyez pas un enfoiré (Don’t be a dick) | HygieneMentale

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Quand les chercheurs se libèrent des revues scientifiques au coût exorbitant | Theconversation.com

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Pour obtenir des financements, les chercheurs doivent publier, pour publier ils doivent payer des éditeurs, un problème ?

Source : Quand les chercheurs se libèrent des revues scientifiques au coût exorbitant

 

L’avenir de la science c’est la diffusion du savoir. Depuis ce dernier siècle, nos innovations ont explosé et ce, notamment, grâce à la diffusion des connaissances, des vraies (pas des pseudo-sciences à la con).

Cette diffusion a permis de toujours améliorer et enrichir le savoir en se basant sur les découvertes précédentes (on n’a pas inventé le smartphone sans toutes les anciennes connaissances qu’on a emmagasiné et que des gens ont su exploiter, logique).

Le souci étant que, même pour les chercheurs, pour qui leur boulot est de rester (au maximum) à la pointe des connaissances actuelles (de manière internationale) dans leur domaine et de découvrir ou inventer de nouveaux savoirs, doivent payer pour avoir accès à cette information.

Depuis l’avènement d’internet et du libre échange d’information, il n’a jamais été aussi cher d’avoir accès aux nouvelles informations (beaucoup plus nombreuses actuellement qu’il y a 50ans par effet exponentiel, 1 article publié générant de multiples articles qui vont à leur tour en générer d’autres etc.).

Quand on voit comment le processus de publication est chiant et bordélique, on ne s’étonne qu’à moitié que certains scientifiques décident de passer par des méthodes de publication autres…

Et comme toujours, ce sont les techno pirates qui fonctionnent le mieux… Pas convaincu ? https://actualite.housseniawriting.com/science/recherche-publication-scientifique/2016/04/29/telecharge-sci-hub-monde/15412/