Curiosité

Simplement Complexe : pourquoi science et philo doivent rester liées – SH#03 – YouTube

Attention, cet article date de 8 ans, les informations peuvent ne plus être à jour...

Une vidéo très intéressante, à propos d’un sujet que je discute beaucoup avec un ami en ce moment, celui de la philosophie, des Sciences et du recul qu’on peut avoir avec tout ça.

En effet, même si la fac nous apprend un grand nombre de connaissances, surtout en Sciences, on ne nous apprend pas forcément à faire le lien entre toutes nos unités d’enseignement (par exemple, en Biochimie nous avions en sous-unités de la Chimie générale, de la Biologie cellulaire, de la Biologie moléculaire, de la Génétique, de la Protéomique, de l’Enzymologie, etc).

Le plus difficile étant de connaître chaque strate/couche afin de cerner tous les problèmes et toute la complexité de ce qu’on étudie.

 

Par exemple, je suis tombé sur cette vidéo il y a peu :

Ayant moi-même des notions de Biologie/Biochimie/Nutrition et autres, j’ai plus de recul que cette personne qui :

  1. Est trop subjective car végétarienne
  2. Juge sur des points considérés comme faux mais affirme la même chose que le scientifique par la suite
  3. Considère des erreurs journalistique comme celles du scientifique pour renforcer ses propos
  4. Considère une personne (sur l’ensemble de la communauté) comme porte-parole et représentative de l’ensemble des connaissances sur la nutrition et de son domaine (c’est comme si on vous considérait vous comme représentatif de votre domaine d’activité)
  5. Manque de recul et tombe dans le piège du « tout scientifique » en se basant sur certaines publications (une par exemple, ce qui n’est pas du tout représentative)
  6. Utilise les arguments du « on est tous fait d’atomes », mais oublie les très nombreux intermédiaires entre l’organisme dans son entier et l’atome
  7. Oublie l’impact de la nourriture d’un point de vue plaisir et consommation financière
  8. Ne distingue pas les différents types de nutriments ou de protéines/Acides aminés (qui ne se valent pas)
  9. Oublie (comme beaucoup de végétarien) l’impact du développement des compléments alimentaires et ne détaille pas leur fabrication (industrie pharmaceutique/chimique et autres ?)
    [Aparté personnel : j’aimerai bien savoir comment et à partir de quoi sont fabriqués chaque vitamines ou compléments, il doit bien y avoir de l’extraction à partir d’animal derrière, surtout les acides gras dits « oméga 3 »]
  10. S’accorde sur le fait que manger de la viande puisse être néfaste mais pas son absence
  11. Oublie le recul sur les siècles/millénaires antérieures et l’adaptation de nos ancêtres ainsi que l’impact de l’alimentation sur l’espérance de vie (bien sûr, il ne faut pas oublier d’incorporer les notions d’évolution technologiques, d’hygiène (microbiologique, sécurité alimentaire, etc), de confort et autres)
  12. Oublie que ses connaissances en nutrition (notamment la supplémentation en vitamine B12) sont tirées… des résultats issues de recherche en nutrition (mais je précise, la Nutrition est une des rares Sciences où une vision complète des travaux est essentiel, cela va des études biochimiques sur les molécules sur des cellules isolées en paillasse de labo, aux études dites « de population ». Et je rajoute qu’aucune Science n’est exacte, tant que les hypothèses concordent entre elles et permettent de valider d’autres modèles à différentes échelles on suppose nos hypothèses comme exacts)

Et j’en oublie sûrement car pas de mon ressort ou auxquels je ne pense pas.

 

Appréhender l’ensemble des connaissances à tous les niveaux est difficile car il y a beaucoup beaucoup BEAUCOUP d’informations, plus ou moins « vraies » (dans le sens « vérifiées », mais encore cela dépend de comment on les a vérifié et par quel point de vue), et savoir faire le tri pour en faire ressortir un ensemble cohérent et représentatif l’est encore plus. Quand on a l’habitude de regarder par un prisme (les Sciences du « tout matière » dans mon cas) on a du mal à voir le reste. Pourtant cet effort reste, à mon sens, indispensable pour l’amélioration des connaissances et de la compréhension de tout ce qui nous entoure.

 

A-t-on besoin de tout comprendre ?
Voilà une question de philo qui s’applique directement sur mon raisonnement. Je n’ai pas la réponse mais on voit que des considérations éthiques, financières, techniques, et autres vont intervenir afin de répondre au mieux à cette problématique.

 

C’est pour cela qu’il est important de savoir regarder par d’autres points de vue, afin de mieux comprendre l’ensemble, un peu comme si on regardait un objet de face mais qu’on oublie les côtés… (perte de dimension)

La philo a donc cet intérêt de regarder autrement et de faire penser autrement. Elle permet de spéculer, d’anticiper, de synthétiser ou de mélanger des domaines qui ont l’air incompatibles mais permettent d’avoir une vue d’ensemble.

 

En Sciences, on est beaucoup trop souvent confronté à ce problème de recul simplement car cet exercice est sans intérêt pour l’échelle et la notion étudiée. En Sciences, les domaines d’études sont très nombreux et indispensables à la compréhension de certains mécanismes en particulier. Et on « oublie » de rassembler le tout à une échelle supérieure, ou simplement, on n’arrive pas à le faire car trop focalisés sur une partie du problème et on n’a pas forcément les connaissances pour comprendre l’ensemble.

Mais ça permet aussi de remettre en question certaines démarches ou raisonnements.

 

Bref, une très bonne vidéo que je recommande ! Bravo à l’auteur !

La bière envoie du bois

Attention, cet article date de 8 ans, les informations peuvent ne plus être à jour...

De plus en plus de brasseurs en France adoptent les fûts de vin ou de spiritueux pour faire vieillir leur production. Un procédé qui permet d’obtenir des arômes plus complexes. Et invite à l’expérimentation.

Source : La bière envoie du bois

 

Une raison de plus de boire des bières artisanales qui ont du goût, du vrai et pas des « sodas » industriels appelés « bières » hyper-sucrées et insipides…

Pourquoi partager de bons vins n’est pas toujours une bonne idée

Attention, cet article date de 8 ans, les informations peuvent ne plus être à jour...

Depuis cette année, j’ai pris l’habitude de déguster de bons alcools, notamment de très bons vins. Cependant, il n’est pas du tout intéressant pour moi de faire goûter les vins que j’apprécie à certains de mes amis quand bien même l’envie de partager y est !
Chaque « pic » des courbes ci-dessous modélisent une « note » que vous pouvez sentir, sachant qu’un produit est « goûté » par le nez mais aussi par la bouche (il suffit de se boucher le nez en avalant et quelques secondes après avoir avalé pour s’en rendre compte).

De manière imagée, la première fois que nous goûtons à un produit dont nous n’avons pas l’habitude (le vin par exemple), nous obtenons un truc dans ce genre :

Courbe simple

Représentation du ressenti (grossier)

En gros, vous sentez que ça sent et goûte le vin, vous ne savez pas exactement ce que c’est mais c’est différent de ce que vous buvez en général. Vous savez identifier le vin. Un beau profil de vin « bas-de-gamme » où rien ne ressort vraiment, à part peut-être l’alcool. Ici, un pic unique très grossier et général.

 

Avec un peu d’entraînement, vient ensuite une meilleure caractérisation de ce que vous sentez, par exemple :

Courbe moyenne

Représentation du ressenti (moyen)

Vous sentez une certaines acidité, un arôme ou 2, voire êtes capables de mettre un nom sur ce que vous percevez. Un côté boisé semble ressortir du lot ! Un vin standard, agréable mais pas non plus transcendant, typique d’un vin moyen. Ici, quelques pics ressortent montrant quelques discriminations faites par votre bouche et nez.

 

Puis finalement, à force de vous faire le palais, vous devenez un « pseudo-nez » :

Courbe complexe

Représentation du ressenti (complexe, chaque pic est une « note » détectée)

Vous sentez plusieurs nuances dans le vin, des arômes de noix, de rose, de clou-de-girofle, une acidité, une longueur en bouche, une structure dans le vin et des nuances dans les arômes. Vous êtes capables d’identifier et de nommer des arômes et des ressentis, et pouvez savoir si le vin est affiné, homogène ou complètement déstructuré et déséquilibré. En général, ce genre de spécificité est présent dans les grands vins bien travaillés et vieillis où les arômes se mélangent. Dans ce cas, plusieurs pics plus ou moins séparés représentent votre capacité à séparer les ressentis et à les caractériser en fonction de leur intensité (hauteur).

 

Voilà pourquoi il est inutile de commencer par de bons vins pour se faire le palais. Dans tous les cas, quelqu’un qui débute ne sentira qu’une sensation générale quand bien même le vin serait très typé. Le piège étant que par la suite, cette personne pensera que les vins bas-de-gamme et grands-crus sont équivalents.

Pensez-y la prochaine fois avant d’acheter une bouteille pour faire plaisir ;)

La bière se fait mousser — France 5, le 21.05.2017 – YouTube

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https://www.youtube.com/watch?v=ltlrFpOitfk

Xenius – La biere, cette creature meconnue – YouTube

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https://www.youtube.com/watch?v=s83hZnYEhTc