« Perdre une année » dans ses études, une crainte très française | LeMonde

Attention, cet article date de 6 ans, les informations peuvent ne plus être à jour...

A la différence des autres pays européens, pauses, années de césure, réorientations et redoublements restent largement considérés comme des « erreurs de parcours » dans l’Hexagone.

Source : « Perdre une année » dans ses études, une crainte très française

 

Malheureusement…

Une « erreur de parcours » car on considère que vous vous êtes plantés et avez dû changer par défaut plutôt que d’y voir une réorientation vers un truc qui nous plaît, surtout quand on continue après.

Et ce, à cause du système scolaire typiquement Français où on vous apprend à ne pas faire d’erreurs, on vous punit de vous tromper à un examen ou de ne pas réussir le cursus linéaire typique prédéfini par votre filière et où on jalouse ceux ayant réussi par des moyens détournés en s’épanouissant dans leur boulot plutôt que ramer dans un boulot qui ne nous plaît pas, comme beaucoup de monde, par peur de changer.

Ahhhh quel joli cercle vicieux ! Et c’est ainsi qu’on a des gens incompétents dans leur boulot et frustrés.

Merci qui ?

4 avis sur l'article “« Perdre une année » dans ses études, une crainte très française | LeMonde”

  1. V0r4c3 dit :

    C’est malheureusement vrai et difficile de faire changer les mentalités sur ce sujet.
    Mais quand on me parle de « perdre une année », je rétorque bien souvent qu’au final, on fini tous au même endroit, donc ce n’est pas la peine de se sentir pressé ;)

    Pour ce qui est de la peur de l’échec et du système de notation, j’ai l’impression que ça change un peu mais ça semble très lent. Mais pas facile d’apprendre aux élèves à essayer de progresser et de s’améliorer sans qu’ils se comparent aux autres quand certains parents poussent à être les meilleurs, et où certains discours et actes politiques poussent à la compétition.
    Il nous faudrait un retour de notre ami Matronix pour avoir une idée peut-être plus éclairée.

    En tout cas, je me rappelle que dans mon cas, en CP, on avait pas de note, mais des codes de couleurs (vert/orange/rouge) qui permettait d’appréhender (enfin surtout les parents^^) ce qui était compris par l’enfant ou pas. Et ça frustrait moins.
    Mais ça reste un ressenti basé sur une année où j’avais 6/7ans donc pas très fiable comme réel retour.

    • Lokoyote dit :

      @V0r4c3 :

      On fini tous au même endroit, mais clairement, quand je discute avec des gens de mon âge qui n’ont jamais bougé de leur vie, ni fait autre chose, on voit clairement un décalage ! Ces gens là ont une absence de maturité et un manque d’ouverture d’esprit flagrant… Ce qui n’est pas négligeable je trouve ;)

      Après, perso, je ne me souviens vraiment plus de mon système de notation en primaire, je me souviens juste qu’on gagnait des images ^^

  2. Matronix dit :

    Je suis assez d’accord avec Lokoyote. En France je trouve surtout qu’il y a un gros gap entre la primaire et le collège/lycée.
    En primaire on met vraiment tout en oeuvre pour faire progresser les élèves dans les meilleures conditions, et on réfléchit beaucoup à beaucoup de choses, ça serait trop long à developper maintenant. En tout cas jamais on ne fait de classement, ou même de note chiffrée ou globale, on évalue par compétence, et y’en a toujours plusieurs par évaluation (et encore, quand on fait des évaluations, ce que je fais assez rarement au final). Donc difficile de se comparer.
    J’utilise l’esprit de compétition pour des exercices bien spécifiques, et ça reste juste un tampon à gagner, et à chaque fois tout le monde peut gagner le tampon à un moment ou à un autre.
    Mais si on se prend la tête comme ça, c’est surtout parce que nos élèves, c’est un peu nos enfants durant une année : on a toujours les mêmes, on les connait par coeur, on sait comment les prendre etc, on les voit même plus que les parents au final.
    Arrivés dans le secondaire, tout ce qu’on a essayé de mettre en place comme suivi vol en éclat : personne ne prend le temps de connaitre les élèves, on fout une note chiffrée, et basta. Le prof voit l’élève pendant 1h, après ce n’est plus son problème. Ce n’est pas la faute du prof, il a tout simplement trop d’élèves.

    Le problème aussi c’est qu’en élémentaire on éduque les enfants suivant un certain idéal, avec des valeurs. Sauf que dans la vraie vie, ça ne se passe pas comme ça : y’a pas de mérite pour celui qui bosse et qui est en difficulté, seul le meilleur réussira. C’est le plus fort qui gagne. On a espoir de faire évoluer la société en bien, avec du respect, de la tolérance et plein de jolis trucs du style. Dans les faits on réduit juste un peu la casse. Mais au moins on essaie de faire quelque chose. On essaie de marquer les gamins avec des valeurs, on plante des graines, et on espère qu’elles germeront un jour.

    • Lokoyote dit :

      @Matronix :

      Merci pour ton retour très appréciable de ce point de vue !

      Ça se fait encore le cahier de suivi avec les compétences acquises ?

      Je comprends mieux le gap qu’il peut y avoir, c’est vrai qu’en primaire on ne change que très peu d’enseignants comparé au collège/lycée !
      Pour le coup, je remercie encore ma prof principale de lycée que j’ai eu la chance d’avoir durant les 3 années et qui prenait vraiment le temps d’aider et d’être à l’écoute de « sa » classe qu’elle suivait. Malheureusement tous les enseignants ne sont pas comme ça…

      Le problème aussi c’est qu’en élémentaire on éduque les enfants suivant un certain idéal, avec des valeurs. Sauf que dans la vraie vie, ça ne se passe pas comme ça : y’a pas de mérite pour celui qui bosse et qui est en difficulté, seul le meilleur réussira. C’est le plus fort qui gagne. On a espoir de faire évoluer la société en bien, avec du respect, de la tolérance et plein de jolis trucs du style. Dans les faits on réduit juste un peu la casse. Mais au moins on essaie de faire quelque chose. On essaie de marquer les gamins avec des valeurs, on plante des graines, et on espère qu’elles germeront un jour.

      Bien vu…
      Mais en général, celui qui aime faire son travail et qui bosse, sera récompensé à un moment. Tant qu’il y a du travail fourni, il y a forcément un résultat.
      Après, c’est clair, les résultats d’évolution de société ne sont pas visibles de suite, il faut attendre que les jeunes à qui ont a inculqué ses valeurs grandissent et reprennent ces concepts dans le monde du travail. C’est comme ça qu’on définit des « générations » (X ou Y ou Z) avec des façons de faire assez caractéristiques. Je ne pense donc pas que ce soit des efforts inutiles, loin de là !
      (Citation de Voltaire dispo sur le blog de Matronix, en bas de page pour celles et ceux n’ayant pas la référence avec les graines)

Répondre à Matronix Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

Possibilité d'ajouter une balise de SPOILER via la syntaxe suivante :
[spoiler] Texte à cacher [/spoiler]