Attention, cet article date de 9 ans, les informations peuvent ne plus être à jour...
Après ma Licence en Biochimie qui m’a dégoûté de cette discipline (merci à mes anciens enseignants-chercheurs d’avoir été aussi peu compétents et peu pédagogiques), il m’a fallu me réorienter.
Un parcours en nutrition s’est profilé devant moi et il me permettait de continuer sur mes acquis de connaissance en Biochimie (Métabolisme, Biologie cellulaire et moléculaire, Enzymologie, Neurologie, etc) tout en me spécifiant (Valeur santé des aliments, Physiologie de la Nutrition, Régulation hormonale, etc).
Non la nutrition ce n’est pas aussi simple que ce que beaucoup de gens peuvent penser.
Bref ! J’entrevoyais déjà les applications concrètes pour aider les gens.
Sauf qu’après réflexion j’ai très vite déchanté.
La Nutrition c’est l’étude de l’alimentation sur la santé. Savoir quel composé permet de donner de l’énergie et comment, le rôle direct et indirect des nutriments sur nos hormones et nos cellules, les effets cancérigènes possibles, etc. C’est très vaste et très intéressant.
Cependant, les vrais domaines d’applications sont la prise en charge des personnes atteintes de cancer et de diabète, et donc la Recherche.
Ce diplôme n’amène à rien. « Nutritionniste » est le diminutif de « Médecin Nutritionniste ». Comme je ne suis pas médecin… Et si en plus vous n’avez pas de diplôme en diététique (qui ne sert à rien en Nutrition tellement la diététique est fausse) vous ne pouvez pas vous mettre à votre compte en tant que « Nutritionniste-Diététicien » qui permet d’ajouter une plus-value sur la diététique.
Reste à faire un double cursus en tant que Marketeur par exemple, autrement dit, mentir sur un produit pour le vendre par des allégations nutritionnelles par exemple.
La lutte du moment en Nutrition c’est le combat contre l’obésité et le diabète de type 2. Pour les combattre, on essai de créer des produits qui permettront à ces malades de guérir. Le problème, c’est que cette maladie se développe quand on ne sait pas manger équilibré et qu’on ne fait pas de sport (dans 99% des cas, moins de 1% est due uniquement à la génétique individuelle).
Vous avez pensé « Paradoxe » ?
On sent l’influence des lobbies de l’agroalimentaire qui refusent de faire des produits corrects pour éviter aux gens de manger de la merde, mais aussi des lobbies pharmaceutiques qui veulent vendre des médocs.
Quand on m’a demandé pour mon entretien en M2 (entretien réalisé par 2 vieilles aigries qui n’étaient pas de la fac) ce que je pensais des mesures prises pour aider les gens, je leur ai répondu que leur slogan marketing « manger 5 fruits et légumes par jour », « les produits laitiers » et autres bullshit publicitaire étaient complètement débiles et que s’ils voulaient toucher les gens il fallait déjà savoir vulgariser, donner envie aux gens de se renseigner, faire des putains d’étiquettes alimentaires claires qui ne montrent pas que les industriels cachent des trucs, se développer sur le marché du mobile (qui est le moyen le plus direct pour toucher les gens) et surtout de faire de la prévention à l’école pour éduquer les jeunes consommateurs loin des habitudes (transmises par les parents) qui ont beaucoup plus d’impact que leur slogan !
Et là… On m’a remballé comme c’est pas permis.
Autant dire que je n’ai pas été accepté au M2 pour « Résultat insuffisant », alors que je n’ai jamais eu de moyenne aussi élevée depuis ma 1e année de fac.
Il y a un vrai intérêt à la Nutrition pour les milieux hospitaliers mais c’est tout. Et pour ceux que ça intéresse sachez que l’avenir de la Nutrition est la Nutrigénomique et que toutes les innovations du moment tournent autour du marketing des prébiotiques et probiotiques (notion de microbiote très intéressante, à lire : http://www.inserm.fr/thematiques/physiopathologie-metabolisme-nutrition/dossiers-d-information/microbiote-intestinal-et-sante).
Pourquoi j’ai tourné ma veste ?
En choisissant les Procédés Fermentaires (Vin, bière et fromage), j’ai choisi le côté plaisir de la Nutrition, celui qui privilégie le gras, le sucre et l’alcool.
Outre le fait que ces 3 composés sont considérés comme mauvais dans la Nutrition, ces produits sont presque entièrement artisanaux.
Les consommateurs (dont je fais partie) achetant ces produits, les choisissent uniquement par plaisir, on peut très bien s’en passer, mais que serait une soirée sans une bonne bière, un repas sans un bon vin ou un bon fromage (voire les 3 ?) ?
Ici, pas de gros lobbying, pas de question Nutritionnelle et d’impact sur la santé (pas encore ?), seulement le bien être de nos levures et bactéries afin de créer un produit bon gustativement et sanitairement en maîtrisant le process pour le créer. Il y a aussi une grosse part de Recherche mais qui ne va pas à l’encontre d’une amélioration gustative.