L’Homéopathie à la rescousse de la bobologie

Attention, cet article date de 3 ans, les informations peuvent ne plus être à jour...

En tant que scientifique, il est difficile de ne pas l’avouer, mais l’homéopathie est et reste du sucre. Et ça, on le sait depuis des dizaines et des dizaines d’années de manière sûre et fiable.
Ça, c’est dit.

Cependant, il n’est pas bon de pointer du doigt à tout bout de champ le fait que Boiron vende du sucre et que l’homéopathie n’a pas vraiment d’effets au sens médicamenteux pur et dur.

Certes, par rapport à des médicaments avec un principe actif (qui ont un réel effet sur les organes où ils agissent), l’homéopathie n’a pas vraiment d’effet si ce n’est sur le cerveau par l’effet Placebo, qui consiste en une libération de molécules apaisante par le cerveau indépendamment du médicament.

Cet effet n’est pas anodin et reste assez puissant pour lutter contre les petits bobos du quotidien et c’est ça qui fait la force de l’homéopathie.

Que je sois clair, je ne cautionne pas le fait de vendre du sucre au prix d’un médicament ni le fait que des entreprises profitent du système de santé pour vendre tout ça, mais ça reste indispensable pour donner à l’homéopathie tout son effet Placebo.

Sans cet enrobage pharmacologique, personne n’emploierait l’homéopathie pour se soigner.

Et dans un sens, il vaut mieux justement que des gens prennent ces pseudo-médicaments sans effets pour soulager des petits bobos que notre corps sait guérir seul, plutôt que de prendre des médicaments avec des risques (surdosage, effets secondaires, mauvais traitement, etc) ou d’aller engorger les urgences pour rien.

Cependant, pour que cet effet fonctionne il faut que la personne croit au fait que ces médicaments homéopathiques vont l’aider et la soulager.

Démonter à tout bout de champ l’homéopathie c’est donc prendre le risque de faire perdre de cet effet et de voir les personnes se tourner vers des médicaments avec de vrais principes actifs et de l’automédication risquée lorsqu’il n’y en a pas besoin…

Après tout, si c’est personnes se sentent mieux avec l’homéopathie alors tant mieux !
Par contre, si les symptômes persistent après quelques jours il faut consulter son médecin.

Mon homéopathie perso reste un bon repas, une bonne nuit de sommeil et quelques morceaux de chocolat :)

4 avis sur l'article “L’Homéopathie à la rescousse de la bobologie”

  1. V0r4c3 dit :

    Intéressant comme point de vue.
    Après, on peut déduire un autre problème de l’homéopathie, c’est les conditions de fabrications et ce qu’il y a réellement dedans.
    Certains ingrédients sont indiqués comme étant extraits d’animaux. On peut à raison déduire qu’on les exploites voir les tues pour rien. Un peu dommage.

    De plus, de ce que j’avais compris, l’effet placebo fonctionne même si le patient connait cet effet.

    Je serais plus d’avis d’arrêter d’utiliser ces granules et de dire à tout le monde de manger du chocolat à la place, ce sera surement mieux^^

    • Lokoyote dit :

      @V0r4c3 :

      C’est un peu faire l’avocat du diable pour moi j’avoue :D
      J’avais vu ça aussi pour certaines matières premières, vu que de toute manière l’homéopathie se base sur un effet de similitude, tout et n’importe quoi peut passer dans leur moulinette…
      Après, il ne faut pas pointer que Boiron là-dessus, même si de nombreux médicaments sont faits avec des moyens de synthèse, certains utilisent encore les principes actifs des matières premières brutes. Des fois, il n’y a pas le choix, la synthèse est trop difficile pour se faire ou pas assez rentable.

      En effet, l’effet Placebo est très intéressant dans les faits, pas besoin d’être au courant pour que ça marche. Au contraire même, si on sait que ce qu’on prend est bidon, l’effet ne marche plus, d’où l’intérêt de ne pas trop le dire.
      Ce n’est pas un effet guérisseur à proprement parlé, il soulage la douleur mais aussi il aide la guérison, et ça c’est assez dingue je trouve.
      Après tout, si ça aide tant mieux, mais je reste très tiraillé sur le sujet car ça va à l’encontre de mes principes de transmission d’information… Boiron profite du système mais en même temps, ça reste « indispensable », même si je te rejoins pour le chocolat :D (un conditionnement dès le plus jeune âge ? haha)

  2. V0r4c3 dit :

    Alors j’ai vu, au sujet des ingrédients, que comme ce n’est pas un médicament à proprement parler, le labo n’a en fait aucune obligation d’étiqueter la composition du produit, ni d’en justifier un quelconque bénéfice.
    Donc oui, au final, ce pourrait très bien être réellement une bille de sucre dans tout les flacons. (je n’ai pas retrouvé l’article qui en parlais)

    Depuis que j’ai lu Harry Potter, j’applique la technique du chocolat^^
    T’es pas bien, tu te sens malade, t’as de la fièvre, de la fatigue ou eu une mauvaise note en cours ? Prends du chocolat
    Tu t’es fait engueuler par ton chef ou ta/ton conjoint-e ? Prends du chocolat :D

    • Lokoyote dit :

      @V0r4c3 :

      En effet, suffit de ne pas chercher bien loin :
      https://www.boiron.fr/nos-produits/nos-medicaments/oscillococcinum

      6. INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES
      Liste complète des substances actives et des excipients

      Ce que contient OSCILLOCOCCINUM®, granules en récipient unidose :

      La substance active est :

      Extrait fluide peptoné de foie et de cœur d’Anas barbariae dynamisé à la 200e K.

      Les autres composants sont :

      Saccharose, lactose.

      Pour savoir ce qu’est ce fameux 200e K, voir https://www.wikiwand.com/fr/Dilution_hom%C3%A9opathique

      La dilution korsakovienne (K)

      La dilution K tient son nom de son inventeur, l’officier russe Semion Korsakov. Sur les champs de bataille, afin de pouvoir soigner un maximum de gens en un minimum de temps tout en limitant l’utilisation de flacons, il invente le système de dilution à flacon unique. Il conceptualise le procédé en 1829 en le définissant comme une technique qui repose sur la dynamisation[15].

      Concrètement, la dilution K repose sur la diminution de la concentration des teintures mères en n’utilisant qu’un seul flacon pour l’ensemble de la procédure, pour réaliser les dilutions, en le vidant à chaque fois de son contenu pour le remplir à nouveau de solvant[16].

      Après avoir versé 1 % de la souche (teinture mère) dans 99 % de solvant[17], on agite la solution avant de vider le récipient. Considérant qu’il reste de la solution sur la paroi du récipient, soit une dilution à 1K, ce reste sera la base nécessaire pour la dilution suivante. On répète ensuite l’opération pour obtenir la dilution 2K, puis 3K, etc[15]. Pour une dilution à 200K, utilisée pour la préparation de l’oscillococcinum, cela revient à rincer 200 fois un récipient avec un solvant et en utilisant le procédé de dynamisation entre chaque dilution. Si on considère les cinq dernières dilutions, le résultat est constitué de 99,99999999 % d’eau utilisée pour faire les cinq dernières dilutions et de 0,00000001 % issue des dilutions antérieures. Cette méthode permet des dilutions plus hautes que celles hahnemanniennes qui elles vont en France jusqu’à la 30CH[17]

      On peut pas vraiment parler de « principe actif » à mon sens… Surtout que c’est pas dit de combien en concentration est la solution mère, c’est peut-être déjà du 1% de base…

      Je partage entièrement ton avis ! Tu prêches envers un converti haha plus c’est noir et plus c’est efficace pour moi :D

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